GALERIE DU BOULODROME JEUDI : 18h/19h30. Vernissage en musique de l’exposition VENDREDI : 10h/13h · 14h/19h30 SAMEDI : 10h/19h30 DIMANCHE : 11h/17h00. Décrochage en toute convivialité avec les artistes à 17H30
Comme chaque année, le collectif du festival de Malguénac a choisi un thème pour l’ensemble de ses manifestations (concerts, exposition, spectacles) et quel thème la sorcière ! Contre l’image facile et galvaudée des dames aux noirs chapeaux pointus, la figure de la sorcière est, dans l’histoire médiévale et au-delà, celle d’une grande médiatrice entre la nature et l’homme, et celle d’une guérisseuse du peuple. Alors c’est quoi ce thème: un manifeste ? Une ode à la résistance joyeuse? Dans les groupes invités, une place de choix sensible est donnée à la parole chantée ou scandée. Les voix y seront présentes comme jamais, à la fois puissantes et fragiles, enflammées, incantatoires, exaltantes. A travers une programmation aussi éclectique que la composition d’un jardin des simples, nul doute que chacun et chacune d’entre nous y trouvera son remède ou sa clef des champs.
Avec « Pilhoù » (bzh: chiffons), Kaolila lance un appel au dépaysement. Inspiré par les anciennes chiffonnières de Bretagne, chantres nomades des traditions populaires, le groupe livre un hymne à toutes les Femmes du monde. Accompagné sur scène de poupées rétro-punk et haute-couture, il raconte leurs histoires : Des célébrités et guerrières oubliées à celles qui parlent chiffons, aux autres qui colportent des chansons. Trois voix en langue bretonne, trois instruments amplifiés, dont la musique s’inspire du blues, du folk, des musiques old time, du rock. Entre gwerzioù des Monts d’Arrée et protest songs from USA. Leur son rugueux et lumineux soutient leur engagement sur scène et leur générosité communicative.
Dick ANNEGARN CHANSONS AGRICOLES – Création Participative SAMEDI 23 AOÛT · 20H30 [Salle Résonance]
Plus de 50 ans de poésie naturaliste. Qui en France a écrit autant de chansons pour honorer la terre ? « Sacré géranium », « Bébé éléphant », « Mireille », « Vélo va », « L’Orage », « Quelle Belle Vallée » Dick Annegarn ne chante pas que « Bruxelles ». L’auteur-compositeur-interprète vit depuis longtemps dans une ferme au pied des Pyrénées. Étudiant en agronomie néerlandais et francophone il a fait fleurir dans les consciences des chansons à chanter simples et émouvantes. La nature est un souci et une joie. Sur la route pour une tournée de concerts en solo mais participatif. Le public est sollicité pour amener des plantes et des fleurs sur scène.
Une voix puissante résonne depuis les profondeurs d’Haïti, portée par la chanteuse et prêtresse vaudoue Moonlight Benjamin. Elle fait résonner les voix des poètes haïtiens et exprime les luttes et les espoirs d’un peuple. Avec son mélange unique de rythmes afro-caribéens, de blues-rock inspiré de Dr John ou des Black Keys, elle offre une expérience musicale inoubliable. Un mélange musical mystifiant et mystique, quasi-shamanique, une incantation libératrice au milieu des guitares déchaînées et des batteries percussives.
En 2020, les Wacky Jugs ont enregistré un album hommage au Blues très remarqué (Wild, Wired And Wicked) avant de tourner intensivement, convaincant internationalement les fans du genre, et marquant le paysage de leur empreinte très personnelle. Mais si sur scène ils séduisent par l’audace de leur arrangements des vieux Jugbands et autres Blues centenaires, ils surprennent surtout par leurs compositions inclassables. L’écriture de Jack Titley puise dans un Proto-Jazz intemporel, dansant et populaire, dans les voix des pionniers collectées par Alan Lomax dans lesquelles on entend déjà les couleurs de la Neo-Soul contemporaine et de l’Afrobeat. Dans le sillon du Grateful Dead, Zappa, Dr John ou encore Little Feat, les Wacky Jugs affinent leur coup de pinceau et peignent un répertoire flambant neuf de compositions originales pour une année 2024 de concerts sans carcan stylistique, mais au service du groove psychédélique et de l’énergie enivrante. Cet année sera l’occasion de dévoiler une nouvelle identité sonore, de dénuder une peau neuve et la préparer à un passage en studio très attendu l’Hiver prochain.
Romane Claudel-Ferragui | voice, lyrics in Finnish Elodie Messmer | harp, synth Stélios Lazarou | synth Samuel Klein | drums, electronics
Lolomis change de mue une nouvelle fois, Avec son album Carmen 404, il s’embarque sur les sentiers du rituel. Une cavalcade impétueuse entre rêveries diaphanes, état de surconscience, transe poisseuse et rituel de possession. A mi-chemin entre Nina Hagen et Billie Eilish, la flûte, harpe, batterie, machines et la voix de Lolomis proposent désormais une musique rugueuse, arrachée caressant le digital punk et la witch house dans une formule polyglotte incantatoire. Pour vaincre les sortilèges de cette planète hallucinée, rêver par delà les folies en laissant place aux prières, aux intuitions et rondes du vivant. Cet album est un tableau de pensées foisonnantes, arborescentes qui s’hybrident avec ce qu’elles touchent. Il est rituel dans ce qu’il honore des sacralités. Il est mouvement et vie.